Tout savoir sur les chiens de thérapie

La canithérapie : qu’est-ce que c’est ?

Depuis plusieurs années, les thérapies avec des animaux se multiplient. Cheval, chat ou chien apportent du réconfort et du bien-être à des humains malades, handicapés ou en difficultés, une pratique que l’on nomme la cynothérapie. La canithérapie, c’est tout simplement une méthode de soin dans laquelle le chien est le principal protagoniste. C’est lui qui, après une formation, va apporter apaisement et réconfort au patient dont il aura la charge.

Les rôles et missions du chien de thérapie

Le chien de thérapie intervient auprès d’un public varié. Adultes ou enfants, atteints de maladies physiques ou psychiques, ayant besoin d’un accompagnement permanent ou ponctuel… leur rôle diffère en fonction de la personne à laquelle ils sont rattachés.

Chien médiateur pour les personnes autistes

En France, les enfants atteints d’autisme peuvent être accompagnés par un chien médiateur jusqu’à l’âge de 15 ans, dans le cadre de ce que l’on appelle la « médiation animalière légalisée ». L’animal devient un ami, un confident privilégié, qui va permettre à son jeune maître de s’ouvrir, lui apportera une présence rassurante et sécurisante. Les résultats de la médiation animalière auprès des personnes autistes sont incroyables. Grâce à leur douceur innée, leur intuition et leur sincérité, les chiens sont capables de faire passer des messages d’apaisement et d’affection bien plus facilement que les humains.

Accompagner les malades d’Alzheimer

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer font face à de nombreuses difficultés. Perte de mémoire, mais aussi confusion et changement du comportement affectent leur vie quotidienne. En complément d’un traitement médical, l’aide d’un chien de thérapie est très précieuse. La présence de l’animal stimule le patient, l’incite à interagir avec ce compagnon qui ne le juge pas, ne le traite pas comme un malade. Le chien rappelle des souvenirs, et des gestes intuitifs, tout comme des paroles, reviennent bien plus facilement, même chez les malades ayant perdu une bonne partie de leur langage.

Le chien de thérapie et le SSPT

Le syndrome de stress post-traumatique (PTSD en anglais) a été découvert chez des vétérans de guerre, profondément marqués par leurs années de service. Mais il affecte aussi d’autres personnes, ayant vécu des situations particulièrement traumatiques. La présence d’un chien de thérapie chez ces personnes les aide de façon considérable. Le chien est capable de ressentir les émotions de son maître, d’anticiper les crises d’angoisse et les cauchemars, et même de lui rappeler de prendre ses médicaments !

Le chien de thérapie pour personne épileptique

Les chiens sont dotés d’un sixième sens. Leur sens de l’observation accru, leur flair, et leur instinct leur permettent de repérer des signaux très infimes. Et pour le chien de thérapie qui accompagne une personne épileptique, ces qualités offrent des résultats extraordinaires. Il sera capable de reconnaître l’arrivée d’une crise avant même qu’elle se produise, d’alerter son maître et sa famille, et de permettre de sécuriser le patient. 70% des chiens d’assistance formés peuvent prévenir une crise d’épilepsie, et 100% sont en mesure d’intervenir après une chute ou une convulsion, sans aucune commande vocale.

Quelle race de chien pour devenir chien de thérapie ?

Si tous les chiens peuvent devenir chien de thérapie, certaines races sont privilégiées par les professionnels, principalement pour leurs qualités bénéfiques aux patients : chien joyeux, proche de l’homme, attentif, sociable, impliqué. C’est le cas du Golden Retriever, qui est aussi très souvent choisi pour devenir chien guide d’aveugle. On retrouve aussi fréquemment les Labrador Retriever, des Beagles ou des Pointers comme chiens d’assistance.

Quelle formation pour les chiens de thérapie ?

Il existe différents organismes de formation des chiens d’assistance. Ils sont généralement spécialisés dans un domaine particulier, et entraînent les chiens à répondre aux besoins des personnes qu’ils accompagneront. Leur apprentissage dure entre 1 et 2 ans, et consiste à leur apprendre à effectuer différentes actions, comme par exemple reconnaître et empêcher les comportements destructeurs, alerter la famille en cas de crise, reconnaître un environnement hostile, prévenir et ramener la personne au bon endroit. Le ch
ien est également entraîné à réagir sereinement en toute situation, sans jamais se montrer agressif.

L’équipement du chien de thérapie

Les chiens d’assistance portent généralement un harnais spécifique, avec une étiquette mentionnant « chien de service », « service dog », ou « chien de thérapie ». Ils sont également souvent promenés à l’aide d’une laisse et d’une barre qui permettent à leur propriétaire de les diriger, surtout s’il s’agit d’un enfant. Pour le reste, la famille chez qui séjourne le chien se doit de lui prodiguer les mêmes attentions et les mêmes soins que pour n’importe quel autre de ses congénères. Un panier douillet disposé dans un endroit confortable, à l’abri des intempéries, une gamelle d’eau et de nourriture toujours bien fournie, et quelques jouets pour renforcer les liens qui l’unissent à son propriétaire.

Les bons comportements en présence d’un chien d’assistance

Un chien de thérapie n’est pas un animal comme les autres. C’est pour cela qu’il porte un harnais qui l’indique clairement. Ces animaux sont joyeux et sociables, tout comme leurs congénères, mais ils ont une mission vitale : protéger leur maître. Il faut donc qu’ils soient concentrés et attentifs pour assurer la sécurité de celle ou celui qui compte sur eux.

Lorsque vous rencontrez un chien de ce type, évitez de l’appeler ou de le caresser. Il viendra souvent vers vous bien volontiers, mais il aura failli à sa tâche. Son propriétaire se retrouvera peut-être dans une situation d’angoisse extrême, et son petit compagnon pourra passer à côté de signaux cruciaux pour la vie du patient. Imaginez que vous distrayez le chien au moment même où son propriétaire est sujet à une crise d’épilepsie : les conséquences pourraient être très graves. Il est préférable de ne pas interagir avec le chien, sauf si son propriétaire vous en donne l’autorisation.